Feu jaune: Je m'arrête ou je continue...?

Dossiers
lundi, 15 mars 2010
À un feu jaune, j’arrête ou je continue? J’arrête! À moins d’une rare, d’une rare très rare exception, l’automobiliste doit s’arrêter lorsqu’il aperçoit le jaune au feu de circulation.

Au fil du temps, on l’a oublié, mais le feu jaune ne signifie pas qu’on doive appuyer sur le champignon pour se dépêcher de passer avant que le feu rouge ne s’illumine.

Bien au contraire, le feu jaune annonce que le feu vert s’apprête à passer au rouge et qu’il faut s’immobiliser.

D’ailleurs, lorsque vous prendrez la route, faites le test : vous voyez le vert passer au jaune? Arrêtez votre véhicule à la ligne d’arrêt.

Vous découvrirez d’abord que vous n’atteindrez pas plus tardivement votre destination puisque, de toute façon, vous raterez probablement le prochain feu de circulation.

Surtout, vous apprendrez que vous avez le temps nécessaire pour effectuer votre manœuvre.

En effet, selon le ministère des Transports du Québec, un feu jaune reste illuminé de trois à cinq secondes.

Trois secondes, voire cinq secondes, c’est plus long qu’on ne le pense. Comptons ensemble : un, tou-tou, deux tou-tou, trois tou-tou… Voyez?

Ce laps de temps est pré-déterminé selon la lourdeur de la circulation et la limite de vitesse imposée dans le secteur. Il est prévu de manière à ce que le conducteur qui aperçoit le feu jaune en approchant d’une intersection ait le temps qu’il faut pour s’immobiliser.

S’il ne le fait pas, il encourt une amende de 60$, en vertu de l’article 361 du Code de la sécurité routière. Cet article accorde cependant une certaine marge de manœuvre. Ainsi, l’automobiliste déjà engagé dans l’intersection peut – et doit poursuivre sa traversée, mais avec prudence.

Même chose s’il juge qu’il ne peut s’immobiliser sans danger. Mais alors, peut-être se retrouve-t-il dans une telle situation parce qu’il roulait trop vite…

Petit rappel « piéton »

Le virage à droite sur feu rouge est permis au Québec (sauf sur l’île de Montréal) depuis sept ans déjà. Il convient toutefois de rappeler qu’à un feu de circulation, le piéton a toujours priorité sur son propre feu.

En effet, lorsque le signal accorde le passage à un piéton, l’automobiliste doit laisser ce dernier traverser avant d’entamer sa manœuvre de virage à droite sur feu rouge.

Il se peut que le piéton décide de traverser avant que son signal ne le lui permette, et l’automobiliste conserve alors sa priorité. Mais la courtoisie au volant la plus élémentaire veut que le plus gros protège le plus petit…

Autre rappel d’importance : avant d’effectuer un virage à droite sur feu rouge, le conducteur doit d’abord s’immobiliser à la ligne d’arrêt et vérifier que la voie est libre. Ne pas respecter cette consigne peut entraîner une contravention de 100$ (plus frais) et trois points d’inaptitude.

Et pendant qu’on y est, rappelons que le virage à droite sur feu rouge n’est pas une obligation, mais bien un privilège. Ne klaxonnez pas après celui qui choisit de ne pas l’exploiter, son privilège…

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