La voiture électrique: oui, mais non...

Dossiers
jeudi, 1 octobre 2009
Les efforts investis dans la voiture électrique de demain sont gigantesques. À travers le monde, les chercheurs travaillent à surmonter les défis de cette motorisation. Le cœur du problème? Les piles, soutient Oumarou Savadogo, professeur en Génie des matériaux à la Polytechnique de Montréal.

C’est que les batteries actuelles (lithium-ion) ne sont pas à la hauteur de la tâche. Elles requièrent plusieurs heures de charge contre quelques minutes pour le traditionnel plein d’essence et leur autonomie n’a rien à voir avec ce qu’une voiture peut parcourir avec un réservoir de carburant.

Et que dire de leur énergie : 50 fois moins que l’essence…

Autre obstacle: la disponibilité du lithium. «Si l’on poursuit dans cette direction, il va falloir contourner de sérieuses difficultés d’approvisionnement!» soutient Oumarou Savadogo, professeur en Génie des matériaux à la Polytechnique de Montréal.

Si l’on parle tant de la voiture électrique, c’est que le marché des piles est mondialement implanté, cellulaires et ordinateurs obligent. Pour le professeur Savadogo, la voiture électrique a donc une longueur d’avance, mais l’avenir réside quand même dans la voiture à l’hydrogène.

«Même s’il faudra investir des milliards de dollars en infrastructures de distribution, c’est la voiture à l’hydrogène qui reste l’idéal pour l’humanité, dit-il. C’est elle qui va engendrer le moins de pollution et, côté autonomie, elle permet déjà de faire Montréal-Toronto sans avoir à refaire le plein.»

En verra-t-on la commercialisation de notre vivant? «Je suis confiant que l’ère de l’hydrogène commencera à partir de 2020, conclut le scientifique. En attendant, on assistera à une excellente transition: la voiture hybride qui se branche.»

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