Cadillac SRX: des plus et des moins

Essais routiers
lundi, 3 mai 2010
Le nouveau Cadillac SRX 2010 n’a plus grand-chose à voir avec la première génération de l’utilitaire. Vous remarquerez cependant qu’on ne dit pas: «heureusement»…

Cadillac SRX : des plus et des moins…

En effet, on déplore que pour la 2e génération du SRX, la propulsion ait cédé la place à une plus traditionnelle architecture à traction. Et avec sa silhouette raccourcie d’un bon 13cm, le «Caddy» n’héberge plus que cinq passagers. Adieu, la polyvalence d’une 3e banquette…

Par contre, la nouvelle allure a tout bon. Les lignes tranchantes sont élégantes et adaptées à la vocation luxueuse du véhicule. Le coup d’œil est masculin, avec ces grands phares avant verticaux et cette imposante calandre chromée.

Vous pensez que le SRX tire ses gènes des Chevrolet Equinox/GMC Terrain? GM soutient que non. Les plateformes diffèrent, le Caddy est assemblé au Mexique alors que les jumeaux le sont en Ontario et, dans sa version la mieux équipée, le SRX hérite d’un exclusif V6 turbo (2,8 litres) de 300 chevaux.

Bon, vrai que 300 chevaux, ce n’est pas la meilleure performance en ville pour celui qui pèse plus de deux tonnes métriques. Les tests 0-100km/h réalisés par l’AJAC ont enregistré 8,5 secondes, mais cette puissance a le mérite d’être souple et livrée de façon linéaire, sans temps mort. Seul un indicateur à l’instrumentation nous signale la mise en service du turbo.

De série, ce nouveau V6 turbo reçoit la traction intégrale, ainsi qu’une boîte automatique six rapports qui, si elle nous a servi quelques heurts en mode manuel, n’a heureusement pas l’illogisme démontré par le duo Chevrolet Equinox/GMC Terrain.

Sur la route, le SRX offre un bel équilibre de suspension, plus confo que ferme cependant. Le véhicule est bien assis sur sa garde au sol relativement basse (179mm) et ça se traduit par un comportement rassurant, à défaut d’être des plus dynamiques.

Par contre, le freinage et la direction sont trop lâches pour une rapidité satisfaisante de réactions. Aussi, le rayon de braquage est plutôt large (12,2 mètres), mais que voulez-vous, ces pneus de 20 pouces demandent une certaine marge de manœuvre…

Enfin, la vision arrière est vraiment réduite – l’assistance au recul devient alors une nécessité, si l’on veut éviter les accrochages en stationnement.

PLUS AUTO:

Le SRX ne manque pas le bateau, côté technologie. Pensez toit panoramique, démarrage sans clé, pédales ajustables, phares au xénon adaptatifs, sièges arrière chauffants. Malheureusement, oubliez le régulateur de vitesse intelligent. Dommage…

On aime

Si le SRX conquiert les cœurs, c’est par son habitacle. L’insonorisation est exceptionnelle, les matériaux sont choisis avec soin et le tout livre une ambiance de luxe cordial. De nuit, une mince ligne de lumière bleutée procure un éclairage feutré, comme par un soir de pleine lune.

Le système de navigation s’escamote du tableau de bord, pour mieux se positionner à la hauteur des regards. Le système de divertissement se duplique en deux écrans installés derrière les sièges avant. Le hayon à ouverture électrique peut être programmé en deux positions – parfait pour les garages de peu d’envergure.

On aime moins

Le cargo est généreux, mais l’espace aux jambes arrière l’est moins. Aussi, la place arrière centrale est peu engageante. La banquette ne coulisse pas, ce qui aurait pu faire gagner quelques centimètres bien nécessaire. Par contre, lorsqu’on rabat le tout à plat… eh bien, c’est vraiment à plat.

Les commandes de climatisation sont loin d’être instinctives. Combien de fois avons-nous fait démarrer les sièges chauffants (au demeurant très confortable, les sièges, avec tous leurs positionnements) plutôt que d’ajuster la température ou la soufflerie!

FICHE TECHNIQUE:

Cadillac SRX

Version essayée: V6 turbo, traction intégrale

Moteur: V6 turbo de 2,8 litres

Performances: 300 chevaux, 295 lbs-pi

Boîte: automatique six rapports (avec mode manuel)

Consommation (ville/autoroute): 13,6L / 9,1L-100km

Direction: hydraulique

Remorquage maximum: 1587kg (avec équipement approprié)

Construction à Ramos Arizpe, Mexique

Concurrents: Audi Q5, BMW X3, Lexus RX, Lincoln MKX (et MKT), Mercedes GLK, Volvo XC60.

Prix: à partir de 55 870$ (version turbo)

POUR

Intérieur très «plush» - on aime

Luxueuse élégance

V6 turbo au lieu d’un V8: bravo!

Beaucoup d’équipements possibles

Éclairage «pleine lune» très réussi

CONTRE

Pas de passage manuel des rapports au volant

Pas de régulateur de vitesse «intelligent»

Commandes de climatisation peu instinctives

Freinage spongieux

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