Ford Focus: les beaux jours sont de retour

Essais routiers
lundi, 14 février 2011
Vraiment, je ne voudrais pas devoir faire l’achat d’une compacte, par les temps qui courent. Déjà, il était difficile de choisir entre les nouvelles Chevrolet Cruze et Hyundai Elantra, sans compter la Volks Jetta qui s’affiche à moins cher. Mais voilà que la 3e génération de Ford Focus vient mêler les cartes.

Vraiment, je ne voudrais pas devoir faire l’achat d’une compacte, par les temps qui courent. Déjà, il était difficile de choisir entre les nouvelles Chevrolet Cruze et Hyundai Elantra, sans compter la Volks Jetta qui s’affiche à moins cher. Mais voilà que la 3e génération de Ford Focus vient mêler les cartes.

Los Angeles, Californie – Et comment, mêler les cartes. D’abord, tant la variante à quatre portes que celle à cinq portes ont belle gueule, chacune à leur façon. La berline ressemble à un bébé Taurus et la ‘hatchback’ s’apparente à une grosse Fiesta. Bref, de belles comparaisons.

Dieu merci, on est bien loin du style générique de l’ancienne génération, pour laquelle même son designer (Peter Horbury, maintenant chez Volvo) n’était pas convaincu. Remarquez également qu’on a retrouvé la raison en abandonnant la version coupé.

Sur la route, la conduite de la nouvelle Focus (enfin assemblée sur la plateforme européenne) est mature et solide, presque inébranlable. À un point tel que le conducteur a l’impression de piloter une intermédiaire, pas une compacte.

Certes, il n’obtient pas le «vroum-vroum» de la Mazda3, ni le piment de la Mitsubishi Lancer – et c’est vers ces modèles qu’il devrait aller s’il souhaite du dynamisme sportif. La Focus lui réserve quand même une belle attitude posée et rassurante, un peu comme pour la Chevrolet Cruze. Ou, pour rester dans la famille, la grande sœur Fusion.

Si la suspension de la Focus 2012 mise davantage sur le confort que sur la sportivité, la direction n’a pas la légèreté de l’électrique (bien qu’elle en soit une) et elle se montre de bonne connexion avec la route, rehaussée par un gros volant qui prend toute la place dans la paume.

La motorisation est moderne, il s’agit en fait de la première application du quatre cylindres (2,0 litres) à injection directe du constructeur, qui développe ici 160 chevaux et 146 lbs-pi. Cette puissance (en hausse de 20 chevaux) serait plus que suffisante dans n’importe quelle compacte pesant dans la bonne moyenne, mais la Focus bardée d’équipements (nous y viendrons dans un instant) est lourde: plus ou moins 1300 kilos.

Voilà pourquoi la boîte manuelle (cinq rapports) est celle qui délie le mieux la vigueur disponible, de ses passages souples transmis par un court levier agréable à manier. Ceux qui choisissent l’automatique ont le bénéfice d’une technologie avancée, celle du double embrayage, mais contrairement à la boîte du genre offerte chez Volkswagen, celle de Ford procure des réactions moins instantanées.

Qui plus est, son mode manuel passe par une petite commande à même le levier qui demande à être apprivoisée – m’est avis que les conducteurs s’en tanneront plus vite qu’ils ne s’y familiariseront. Mais ils n’en seront pas plus mal, puisque la boîte fait du bon boulot, à condition de ne pas lésiner sur l’accélérateur. À fond, mon Léon!

Coup de maître dans l’habitacle

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