Honda CR-V 2012: Statu quo

Essais routiers
lundi, 28 mai 2012
C'est le statu quo pour la 4e génération de Honda CR-V. Même motorisation, style qui ne déroge pas, même confort et même espace intérieur. Bref, le statu quo. Mais ça peut être une bonne nouvelle - surtout quand les tentatives de modernité font chou blanc.

Le nouveau CR-V persiste et signe: sous son capot, il y a toujours ce bon vieux (et très doux) quatre cylindres de 2,4 litres qui développe à peine 5 chevaux de plus (à 185 chevaux). La bonne nouvelle: même sans turbo ou injection directe, la consommation a été réduite de 10%.

D'ailleurs, notre essai d'une semaine nous a permis d'enregistrer du 9,2L/100km (et du 7,2L sur l'autoroute), ce qui est fort raisonnable pour un véhicule à traction intégrale.

La mauvaise nouvelle: on a conservé l'automatique cinq rapports, une boîte qui n'offre pas de mode manuel. Le CR-V est sans doute l'un des seuls utilitaires à ne proposer ni un sixième rapport, ni le passage personnalisé.

Est-ce que ça dérange? Vrai qu'à quelques reprises, la main droite cherche ce qui n'existe pas, mais sinon les accélérations sont respectables - à condition de ne pas sélectionner le mode "Eco". Lorsque ce bouton vert est enfoncé au tableau de bord, on bataille alors avec l'accélérateur pour obtenir les dépassements souhaités.

L'un des plus vendus

Sinon, le CR-V demeure ce qui fait de lui, bon an mal an, l'un des 10 utilitaires les plus vendus au pays: un véhicule "touring" qui n'a pas peur des longues balades. On ne retrouve certes pas de grande excitation derrière le volant, mais plutôt une sagesse, une "zénitude" de conduite qui ne demande aucun effort.

Aussi, l'intérieur est cossu et les sièges sont parmi les plus confortables de la catégorie, dissimulant bien le fait que la suspension réponde durement aux cahots - c'est plus dérangeant pour les oreilles que pour le bas du dos.

Entre les deux sièges avant, niche une console deux fois plus logeable que la compétition et le cargo est l'un des plus généreux avec plus de 2000 litres une fois la banquette rabattue. La garde au sol est basse, pour des entrées et des sorties aisées. Les matériaux, de bonne qualité, sont bien assemblés et pas un craquement ne se fait entendre.

Dans l'ensemble, la cabine est vaste et aérée, on ne s'y sent pas à l'étroit. Pas même à la banquette qui, même si elle n'accepte plus d'avancer ou de se reculer, accueille correctement trois occupants, avec en prime des dossiers qui s'inclinent.

Modernité manquée

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