Un missile GPS à la James Bond pour en finir avec les poursuites policières

Nouvelles
vendredi, 30 décembre 2016
Les poursuites policières - et les victimes collatérales qu'elles font - seront bientôt chose du passé, merci à une technologie de traçage par satellite développée pour les forces de l'ordre par l'américaine StarChase.

Le brigand s’enfuit à bord d’un véhicule volé. Derrière, les autos-patrouilles… ne font pas rugir leurs moteurs, ni ne font pas crier leurs pneus, bref ne s’élancent pas dans une folle poursuite policière.

Sauf l’une d’entre elles, mais pas pour longtemps: celle-là n’a qu’à s’approcher suffisamment du fugitif pour le «taguer» d’une capsule cylindrique munie d’un système de traçage par GPS, avant de sagement s’éloigner.

Ce gizmo, qui se loge dans la calandre de l’auto-patrouille, est projeté par air comprimé comme un petit missile sur le véhicule du fuyard – et s’y colle discrètement. En quelques secondes, un signal satellite transmettant la géo-localisation et les déplacements du malfaiteur est envoyé aux répartiteurs du corps policier, qui peuvent alors le suivre virtuellement – et en toute sécurité.

Principal avantage – et but – de cette technologie développée par la compagnie StarChase, établie en Virginie: empêcher que ne s’engage une chasse à l’homme (ou à la femme) dans des rues ou sur des autoroutes achalandées et qui pourrait faire d’innocentes victimes.

Ne sachant pas qu’il est (encore) suivi, non seulement le bandit ralentit la cadence, question de se fondre dans le paysage automobile, mais il peut mener les forces de l’ordre dans sa tanière.

Du coup, l’arrestation s’effectue de manière plus sécuritaire pour tout le monde et pourrait même être couronnée d’un plus grand succès qu’escompté, si d’autres malfaiteurs sont sur place.

La technologie de StarChase n’est pas nouvelle, mais une 3e génération du dispositif (qui coûte 5000$) vient d’être lancée. Pour le moment, rares sont les corps policiers du Canada à utiliser ne serait-ce que la 2e génération du système; le premier à le faire a été celui du district Delta de Vancouver et c’était il n’y a pas encore un an.

Pour ceux et celles qui se disent: dommage, on aime bien visionner ces poursuites policières sur nos écrans télé ou sur YouTube (qui n’a pas vu la folle traque pour O.J. Simpson?), sachez que le passe-temps est hautement meurtrier pour les participants.

Ainsi, chaque année aux États-Unis, en moyenne 329 personnes sont tuées lors d’une poursuite policière, soit près d’une par jour. Le USA Today, qui a étudié attentivement les statistiques de la National Highway Traffic Safety Administration, estime le nombre de blessés, graves ou légers, à 7400 annuellement.

Copyright © 2015 Nadine Filion. Tous droits r�serv�s.