Chantiers routiers: Quand orange rime avec prudence

Trucs et astuces
jeudi, 20 septembre 2012
Vous connaissez la blague: «Si la limite est de 100km/h, que tu roules à 130km/h, mais que tout le monde te dépasse... c’est que tu vis au Québec»? Ça peut paraître drôle à première vue, mais ça ne l'est pas. Surtout pas à proximité des chantiers routiers.

Nous pourrions vous donner une foule d'arguments pour que vous ralentissiez à l'approche des chantiers routiers: la sécurité des travailleurs, la vôtre, celle des autres automobilistes, les voies rétrécies, les configurations qui changent en l'espace d'une nuit...

Mais on le sait, l'humain n'entend souvent qu'un seul argument: celui du portefeuille.

Alors ne perdons pas de temps et disons tout de suite que depuis l'an dernier, les amendes pour les infractions commises dans ou près des chantiers routiers ont doublé.

Répétons-le pour être sûr que vous ayez bien compris: les amendes ont doublé.

Ainsi, celui qui se fait pincer 100km/h dans une zone de travaux où la limite est établie à 70 km/h reçoit une contravention de 210$, plus les frais. À 115km/h? C'est 390$ que ça coûtera.

De quoi sérieusement gâcher les vacances, hein?

La sécurité des autres...

Bon, maintenant que ce point "financier" est réglé, passons aux autres raisons pour lesquelles vous voulez ralentir, à l'approche d'un chantier routier: d'abord, pour la sécurité des travailleurs.

N'ayons pas peur des mots: ceux-ci risquent quotidiennement leur vie à côtoyer des bolides qui filent à vive allure. Et ce, à des chaleurs torrides. Le feriez-vous, vous?

Diminuer sa vitesse aux limites prescrites est une marque de respect simple, mais combien importante envers ces travailleurs. Non seulement ça réduit les risques que vous perdiez le contrôle de votre véhicule, mais ça réduit aussi les risques que des cailloux ou du gravier, plus nombreux sur une chaussée en réparation, soient projetés par vos pneumatiques et viennent gravement les blesser.

... et la vôtre.

Autre argument pour ralentir dans les zones de travaux routiers: votre propre sécurité. Et ce n'est pas une farce: en 2011, 1360 Québécois ont été victimes de la route dans un chantier. De ce nombre, 10 personnes en sont mortes (dont un signaleur).

C'est qu'un chantier routier est un piège en constante évolution. Les voies y sont plus étroites et elles sont souvent parsemées de débris, voire couvertes de traîtres traînées de boue. Leur configuration peut être modifiée à tout moment et des obstacles temporaires (tel de l'équipement lourd) peuvent y surgir inopinément.

De même, les panneaux de signalisation changent au gré de l’avancement du chantier. Déjà que ces panneaux temporaires sont plus difficiles à apercevoir et à déchiffrer que la signalisation permanente et familière...

Ralentir n'est pas tout; il faut conduire en se gardant une petite gêne. Soit se ménageant un espace raisonnable entre son véhicule et les obstacles inhérents au chantier, comme les barrières et les cônes, mais aussi les autres véhicules tout autour.

La campagne publicitaire de cet été 2012 le dit bien: Orange, on redouble de prudence. Au-delà de la prudence, il faut demeurer des plus attentifs (et des plus courtois...), même avec ceux qui ne le sont pas. Ainsi, mieux vaut prévenir que guérir des mauvaises surprises, comme l’ignoble qui a décidé de doubler par l’accotement…

Plus facile qu'on ne le croit

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