Lever du soleil sur le Gange: le plus beau moment!

Blog Live
dimanche, 15 novembre 2009
S'il est un moment du voyage que l'on se rappellera longtemps, ça sera celui-là: le lever du soleil sur Le Gange. Six heures avaient à peine sonné que nous étions déjà à bord d'une chaloupe de bois décrépie, à voguer le long de la rive où les Indiens viennent faire leurs ablutions matinales, leur lavage ou encore se purifier.

 

Le décor est fantastique, avec les premiers rayons qui viennent tout teinter d'or. Sur six kilomètres de berges, ce ne sont que des palais et encore des palais, construits par les Maharajahs d'autrefois - et qui, par leurs façades défraîchies, laissent voir l'évident passage du temps.

Tout en bas, les pèlerins hindous envahissent les marches de pierre, vêtus de pagnes et fin prêts à s'immerger dans l'eau grise. De notre chaloupe, nous nous penchons vers le fleuve pour y déposer nos offrandes, des petites coupoles fleuries où trône une bougie. Paraît que c'est s'attirer de la bonne fortune...

En certains emplacements, des bûchers brûlent. On nous explique que pour les Hindous, la mort passe par les cinq éléments: le ciel, le vent, la terre, l'eau et le feu. De brûler sur la rive du Fleuve Sacré et de finir en cendres qui y seront jetées est le couronnement de toute une vie. Une famille est en charge des sites de crémation et elle demande 3000 roupies (environ 75$US) par cérémonie. Les plus pauvres optent pour le four crématoire électrique que le gouvernement a fait construire et s'en tirent pour 500 roupies. Avec 500 roupies ici, les touristes peuvent aussi acheter deux ou trois livrets de cartes postales...

Je m'attendais à être assaillie par les odeurs, mais c'est au contraire un vent très doux du large qui nous accompagne sur le fleuve. Depuis notre arrivée, c'est la première fois que nous apercevons le soleil et ça vous met tout un sourire au coeur! Dans les petites ruelles qui s'éloignent du fleuve, nous rencontrons la vie qui s'éveille, les marchands qui se mettent en branle, les vaches qui broutent les ordures, les chiens qui dorment un peu partout. C'était Vârânasî hier, c'est Vârânasî aujourd'hui et ça sera Vârânasî demain.

Les odeurs se font plus fortes dans le labyrinthe de ruelles qui jouxtent le Gange: crottin, ordures, épices, tout s'entremêle dans une circulation de plus en plus cahotique, au fur et à mesure que l'heure avance. Les gens s'éveillent, mais on en voit encore deux ou trois qui dorment toujours sur la paillasse jetée sur leur "balcon". Comment font-ils pour roupiller parmi tout ce brouhaha?

Pour bien profiter de Vârânasî, il aurait fallu y passer au moins une journée de plus. Ce n'est pas notre cas, nous reprenons l'avion sur l'heure du midi, direction Khajuraho. On nous promet des temples rendant hommage au Kamasutra, statues à l'appui... À suivre!

L'apprentissage du jour: la vache n'est pas la seule chose sacrée, en Inde. Elle l'est cependant plus que les autres animaux, parce qu'elle symbolise la fertilité, D'ailleurs, on ne devrait pas dire Le Gange, mais bien La Mère Gange.

A plus pour les temples de Khajuraho!

P.S. Nous apprécions beaucoup vos commentaires, continuez de nous en faire! Vos salutations seront transmises à qui de droit avec le plus grand des plaisirs!

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