Ça fait deux fois que Honda nous fait le coup depuis le début de l’année: en plein salon automobile, lors d’un dévoilement mondial, le constructeur fait vitement apparaître, au grand écran qui surplombe sa scène, le sketch d’un modèle en devenir.

Ainsi, à Détroit le mois dernier, au moment où était officiellement montré le prototype Honda FCV à hydrogène, nous avons eu droit à un bref coup d’oeil sur le futur Honda Pilot 2016. Mais… toutes nos excuses, votre soussignée n’avait pas le doigt sur le déclencheur de son appareil-photo afin d’immortaliser la chose.

Cette fois, c’est en dévoilant le nouveau Honda Pilot de 3e génération, en grande primeur internationale tant au salon de Chicago qu’à celui de Toronto, que le constructeur a levé la «couverte» sur son prochain Honda Ridgeline.

Et cette fois, votre fidèle avait le doigt prêt à peser sur le piton, merci Manon.

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Ce que ce sketch démontre surtout, c’est que le Honda Ridgeline 2016, qui devrait nous arriver soit d’ici la fin de l’année, soit au début de la prochaine, fera appel à une silhouette de camionnette plus traditionnelle.

Exit, l’épaulement qui s’incline, un trait partagé avec le défunt Chevrolet Avalanche; bonjour la vitre verticale de hayon.

L’objectif visé, disent les bonzes de Honda, est d’en arriver à un produit «au style et aux proportions» plus en ligne avec ce qui se fait dans la catégorie. Est-ce dire que la boîte de chargement fera plus que les cinq mètres actuels? Difficile à estimer, d’après les photos.

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À ses débuts en 2006, le Honda Ridgeline était construit à l’usine ontarienne d’Alliston, au Canada. En 2009, sa fabrication déménageait cependant ses pénates dans l’usine de Lincoln, en Alabama, où l’assemblage s’est effectué jusqu’à mi-2014, moment où, devant des ventes anémiques, la production a cessé.

Non seulement cette dernière devrait reprendre dans le même état du «Sweet Home», mais il semble qu’on conservera la plateforme hybride. Celle-là même qui a fait de la première génération de Honda Ridgeline un véhicule unique, pour le meilleur et pour le pire.

C’est dire qu’on devrait garder l’architecture monocoque des Honda Odyssey et Honda Pilot, toutefois renforcée d’une structure à échelle traditionnellement utilisée par les camionnettes. Les premières palabres corporatives font état d’un comportement routier qui mise (encore) sur le confort.

On parle aussi d’innovations qui, on l’espère dans les hautes sphères nippones, feront leur marque. Après tout, avec son hayon à double action (lire: à ouverture vers le bas, mais aussi latéralement), le premier Honda Ridgeline avait fait dans l’avant-garde. Il avait d’ailleurs réussi à rafler les honneurs du Meilleur nouveau camion nord-américain (2006).

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Est-ce qu’on gardera le même dispositif de traction intégrale qui dote également le Honda Pilot – soit un système qui ne permet pas nécessairement de grandes envolées hors-pistes?

Honda n’a jamais caché, avec sa première incursion dans la chasse gardée des camionnettes américaines, qu’il n’essayait même pas de battre ces dernières sur le propre terrain. Et qu’au contraire, il misait sur une proposition plus «urbaine», destinée à ceux voulant allier le confort routier d’un utilitaire avec la polyvalence d’un pick-up.

Mais il serait fantastique si, pour se différencier des autres canons de la catégorie, la seconde génération du Honda Ridgeline adaptait à sa propre cause le système AWD hybride-électrique de l’Acura RLX.

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On se doute bien que c’est le V6 «Earth Dreams» (3,5L) qui propulsera la nouvelle mouture du Honda Ridgeline, à l’instar du nouveau Honda Pilot 2016.

Comme on ne sait encore la puissance qui sera accordée à ce dernier utilitaire, on ne peut que prédire, pour la camionnette, des performances entre les actuels 250 chevaux et les plus ou moins 300 poulains.

Au chapitre des transmissions, on est assuré que l’automatique cinq rapports cèdera sa place à une boîte plus moderne. Reste à voir si, comme pour le prochain Honda Pilot, on proposera tant l’automatique six rapports que celle (fournie par ZF) à neuf rapports.

La capacité de remorquage devrait sensiblement demeurer la même, soit un respectable 2272 kilos (5000 livres).

Par ailleurs, côté poids, attendons-nous à quelques dizaines de kilos en moins. D’autant que la grande vedette de la catégorie, le Ford F-150, se vante d’un poids presque plume (bon, on exagère un peu), merci à une utilisation extensive d’aluminium plutôt que d’acier.

Puisque nous parlons du Ford F-150, soulignons que celui-ci, en bon véhicule le plus vendu aux États-Unis qu’il est, s’est écoulé à 753 851 exemplaires l’an dernier.

En comparaison, à sa dernière année complète de production, la camionnette intermédiaire japonaise avait trouvé à peine 17 723 preneurs…

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