Ah, ce salon de Genève: véritable théâtre de toutes les folies automobiles… C’est là qu’a choisi de se montrer, pour la première fois, la 3e génération du Hyundai Tucson, prévue débarquer chez les concessionnaires d’ici la fin de l’année.

Il était un temps où Hyundai devait copier le style des autres constructeurs – ce qu’il faisait admirablement, il faut le dire. La dernière génération de Hyundai Sonata n’a-t-elle pas repris les éléments fort sexy de la Mercedes-Benz CLS?

Mais voilà, le constructeur coréen, merci à son (célèbre) designer Peter Schreyer, n’a plus besoin de copier les autres: il lui suffit de se copier lui-même.

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Et il le fait (très bien) en reprenant le design musclé de son plus grand utilitaire, le Hyundai Santa Fe. Voyez cette calandre hexagonale qui montre les dents, remarquez cette exagération du style «goutte d’eau» au hayon…

Du coup, le Hyundai Tucson 2016 fait preuve d’une plus grande présence visuelle – avouez que la génération qui tire sa révérence faisait plutôt dans le générique.

Dans l’habitacle, l’emphase a été mise sur l’ergonomie, assure le constructeur. Soit, mais les photos croquées sur le vif par notre collègue Antoine Joubert montrent que le design intérieur a perdu de sa belle spécificité.

Cela dit, l’utilitaire compact aura droit à une toute nouvelle plateforme d’assemblage. Dimensions pour dimensions, cette 3e génération se fera donc plus longue, plus large et moins haute sur patte.

Le hic, dans ce dévoilement genevois, c’est que les spécifications révélées sont tout à fait européennes: deux moteurs petrol, trois organes diesel, un système qui lit les panneaux de limite de vitesse, l’assistance au stationnement, le freinage autonome d’urgence – et quoi encore.

Rien n’est cependant dit sur ce qui viendra jusqu’à nous, en Amérique du Nord. Et comme «notre» Hyundai Tucson 2016 sera (encore) assemblé en Corée du Sud, pendant que celui européen le sera à Nošovice en République Tchèque, il est des plus risqué que de faire des amalgames.

Quand même, rêvons un peu de ce hayon intelligent (lire: qui s’ouvre de lui-même dès que la télécommande est détectée). Et rêvons que les sièges avant accepteront non seulement d’être chauffants, comme c’est maintenant le cas, mais qu’ils voudront également ventiler les popotins.

On s’en doute, les aides à la conduite de l’heure, comme l’avertisseur d’angles morts, de changement de voie et l’alerte à la circulation transversale en mode recul, nous seront proposées.

Évidemment, il ne sera pas question de faire débarquer, de ce côté-ci de l’Atlantique, l’une ou l’autre des trois motorisations diesel. Et nul doute que le quatre cylindres à essence (1,6L) de 133 petits chevaux ne daignera pas se pointer sur le continent des grandes distances – et des amoureux de la performance.

Mais est-ce dire qu’on aura droit au nouveau quatre cylindres (1,6) turbo, dont les 174 chevaux auront le bonheur d’être transigés par la tout aussi nouvelle transmission double embrayage de sept rapports?

Pas sûre. M’est avis que l’on conservera plutôt les actuels (et plus puissants) quatre cylindres Nu de 2,0 litres et Theta-II de 2,4 litres (respectivement de 164 et de 182 chevaux), transigés qu’ils sont par de conventionnelles boîtes manuelle et automatique à six rapports.

Peut-être même que la transmission manuelle disparaîtra du catalogue, comme le veut la malheureuse tendance des dernières années…

Bref, c’est mystère et boule de gomme jusqu’à ce que s’ouvre le Salon de New York, le 2 avril prochain. Comptez sur nous: nous y serons pour vous rapporter les premières informations… nord-américaines.

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