Volvo C70: tranquille sophistication
lundi, 4 août 2008
Elle est probablement la plus élégante des Volvo. À la fois coupé et cabrio, la C70 incarne la tranquillité plutôt que la fulgurance. Certains en trouvent la conduite terne, moi je l’ai trouvée d’une « zénitude » fort plaisante, voire relaxante.

Fiche technique

MarqueVolvo
ModelC70
Année2009
Moteur5 cylindres Turbo (2,5L)
TransmissionManuelle 6 vitesses, Automatique 5 rapports

Assemblée sur la plateforme des compactes S40/V50, la Volvo C70 de 2e génération n’a pas le dynamisme des produits allemands. Aussi, ceux qui recherchent les accélérations enivrantes, les suspensions sportives et les directions « pile poil » n’ont aucun avantage à considérer la cabrio scandinave. Sauf, peut-être, pour ses lignes harmonieuses et épurées, ses épaules arrière sculptées et son museau discret qui font d’elle, à mon avis, la Volvo la plus élégante jamais conçue.

Tout au contraire, ceux qui recherchent la tranquille sophistication – et qui sont prêts à dépenser au minimum 52 000$ – trouveront leur compte en la nouvelle C70.

En effet, au lieu de la grande extase athlétique, la décapotable mis sur le décontracté, l’assurance et la maturité. Son moteur cinq cylindres turbo (2,5L), seule mécanique offerte pour l’Amérique du Nord, développe 227 chevaux dans une belle souplesse, pour des accélérations qui ne décollent pas la rétine, mais qui demeurent solides et linéaires.

Les réactions sont encore plus intéressantes avec la boîte manuelle, qui se manie avec élasticité, sans effort. Le mode recul nargue tout à côté du sixième rapport? N’ayez crainte, il ne s’engage jamais par inadvertance, Dieu merci.

La direction est d’une belle uniformité et se laisse traiter du bout des doigts, encore là sans effort. Le volant, avec ses renfoncements juste où il le faut, est des plus agréables en main. La suspension, de bel équilibre, constitue un excellent compromis entre la fermeté et la balade onctueuse. On ressent à peine les aspérités de la route, sans pour autant rebondir indûment sur les cahots.

La « zénitude », quoi.

Dans l’habitacle, la décapotable réussit un tour de force pour sa catégorie : accueillir confortablement quatre adultes. Certes, les deux places avant sont celles de choix – Volvo n’a-t-il pas les sièges les plus confortables de toute l’industrie? Tout au plus peut-on reprocher un soutien lombaire difficile à ajuster, avec sa molette coincée contre la console.

À l’arrière, le dégagement aux jambes (862mm) n’a rien d’exorbitant, mais les deux sièges moulés assurent le contentement des passagers. À condition que ceux-ci soient assez minces pour s’insérer entre le montant de la carrosserie et le siège avant, cependant.

Le coffre? Il offre, lorsque le toit est remonté, autant que la berline S40. Évidemment, il perd plus de la moitié de son espace lorsque le toit rigide s’y escamote. Cette opération « décapotage » s’effectue en 30 secondes, dans une chorégraphie mécanique qui fait se diviser la toiture en trois sections, pour ensuite l’empiler dans le coffre. Impressionnant.

Le défaut des décapotables réside souvent dans leur insonorisation. Ici, pas de souci : lorsque le toit est en place, aucun bruit de vent ne filtre. Autre défaut commun : le rangement. Pas de souci, ici non plus : une petite console au centre, une profonde boîte à gants, des rangements qui se verrouillent dans les portières (quelle bonne idée!) et quatre porte-gobelet accessibles quelle que soit sa place à bord font que celui ou celle qui manque d’espace dans la C70 devrait tout simplement faire le ménage.

Un peu comme pour la conduite, l’atmosphère intérieure du cabrio, avec ou sans toit, est d’un calme raffiné. Rien pour taper sur les nerfs, que des commandes simples, des matériaux et un assemblage de bonne facture. Je reproche cependant le manque d’ardeur des sièges chauffants – même en position la plus féroce, c’est à peine si on ressent une tiédeur.

Oh, on a envie de critiquer les appuie-tête qui ne s’ajustent pas, mais ceux avant sont conçus pour réduire les blessures cervicales en cas de collision; ils n’acceptent donc pas que l’on nuise à leur positionnement.

Vous dites qu’à partir de 52 095$, la C70 2009 fait chèrement payer la balade cheveux au vent? Consolez-vous : c’est 4700$ de moins que le modèle 2008. Et ça inclut, nouvellement, les sièges chauffants, de même que la radio satellite Sirius.

 

FICHE TECHNIQUE

Volvo C70 T5

Décapotable quatre places

Moteur : cinq cylindres 2,5L turbo

Performances : 227 chevaux, 236 lbs-pi

Boîtes : manuelle six vitesses, séquentielle cinq rapports

Consommation (L/100km) :

Manuelle : 11,4 (ville) – 7,6 (autoroute)

Automatique : 11,3 (ville) –7,5 (autoroute)

Réservoir : 60 litres

Pneus : 17 ou 18 pouces

Sécurité de série : freins ABS, six coussins gonflables, système de stabilité

Options : système de navigation, alerte aux angles morts, démarrage sans clé

Concurrence : Audi A4 Cabriolet, BMW Série 3 Cabriolet, Mercedes CLK Cabriolet, Volkswagen Eos

Fabrication : Gand, Belgique

Prix : à partir de 52 095$ (modèle 2009)

 

POUR

La Volvo la plus élégante jamais conçue

Conduite décontractée, tenue de route mature et assurée

Belle souplesse de la boîte manuelle (six vitesses)

Tour de force pour un cabrio : quatre adultes y tiennent confortablement

Espace cargo généreux – quand le toit est remonté

Opération « décapotage » : impressionnante chorégraphie mécanique

 

CONTRE :

À plus ou moins 50 000$, le démarrage sans clé devrait être de série…

Soutien lombaire malaisé à ajuster

Sièges chauffants qui manquent d’ardeur

Places arrière difficiles à rejoindre

Copyright © 2015 Nadine Filion. Tous droits réservés.