Non, vous ne rêvez pas : la 6e génération de l’intermédiaire coréenne a puisé son élégante allure du côté de… Mercedes. Les lignes de carrosserie sont découpées et sensuelles, suffisamment pour que le valet veuille garer la voiture devant le resto – alors qu’il relègue pourtant les autres intermédiaires dans le stationnement arrière.

Arrivée sur le marché en début d’année, la Hyundai Sonata n’a pas voulu proposer un moteur V6, cause environnementale oblige. On a donc droit à un quatre cylindres de 2,4 litres pour 198 chevaux et, depuis quelques semaines, à une variante turbo (pour 274 chevaux).  À surveiller : une version hybride, la première propulsion essence-électricité pour le constructeur.

Mais revenons à notre Sonata « régulière ». Dans son habitacle, le coup d’œil est celui d’une voiture pas mal plus luxueuse que ne l’impose la catégorie, ce qui n’empêche pas pour autant l’apprivoisement facile des commandes. La bonne position de conduite est aisée à trouver, bien qu’on reproche aux sièges d’être un peu trop minces et de manquer de soutien latéral. Oh, et la visibilité tout autour aurait été parfaite, n’eut été de ces piliers avant trop larges.

Sinon, les équipements de série sont nombreux – pensez Bluetooth, commandes audio au volant et, évidemment, sécurité complète. Pour quelques dollars de plus, on se gâte avec les sièges chauffants à l’avant… et à l’arrière, une rareté dans le segment.

Sur la route, la Sonata n’est pas que belle : elle se démène de ses 198 chevaux (c’est plus de puissance que la plupart des concurrentes, ça), dans des accélérations fort respectables pour un quatre cylindres. Au passage, on remercier la douce boîte automatique à six rapports – une boîte manuelle six vitesses est également proposée.

Le quatre cylindres qui se glisse sous le capot de la Sonata s’est mis à la page technologique avec rien de moins que l’injection directe, ce qui est supposé réduire de 9% la consommation en carburant versus l’ancienne mouture. Aurions-nous le pied trop pesant? Toujours est-il que la moyenne enregistrée pendant toute une semaine (dans les coins et recoins des Laurentides) a plutôt affiché un quelconque 9,9L/100km.

 Qui dit berline intermédiaire destinée à la famille, ne dit évidemment pas sportive de haut niveau. C’est pourquoi lorsqu’on cherche les limites de la Sonata, on les trouve. La puissance est plutôt superficielle, la direction électrique manque de substance et la suspension, qui a le mérite de livrer une balade tout confort, travaille beaucoup sur les cahots. Sinon, pour une utilisation quotidienne et régulière, on apprécie cette conduite légère et facile.

Surtout, fidèle à la tradition coréenne, la Sonata s’offre « full equip » pour un ou deux milliers de dollars de moins que la moyenne de la concurrence. La fiabilité, dans tout ça? Si vous vous posez la question, c’est que vous n’avez pas eu vent de tous ces sondages menés auprès de la clientèle et qui placent Hyundai presque nez à nez avec les constructeurs japonais. D’ailleurs, la cote de cinq étoiles sur cinq décernée à l’ancienne génération de la Sonata par l’équipe de Protégez-Vous (section véhicules usagés) laisse présager que cette nouvelle génération de berline coréenne sera un modèle de fiabilité.

FICHE TECHNIQUE

Hyundai Sonata 2011

Berline intermédiaire quatre portes, cinq places

Moteur : quatre cylindres de 2,4 litres à injection directe

Performances : 198 chevaux, 184 lbs-pi

Boîte : manuelle six vitesses, automatique six rapports

Direction : électrique

Pneus : 16, 17 ou 18 pouces

Sécurité de série : freins ABS, système de stabilité, six coussins gonflables

Concurrentes : Chevrolet Malibu, Ford Fusion, Honda Accord, Mazda6, Nissan Altima, Subaru Legacy, Suzuki Kizashi, Toyota Camry.

Prix : à partir de 22 649$

POUR

Excellent rapport qualité-prix

Toute une allure, dedans comme dehors

Grand coffre

CONTRE

Toit plongeant qui retranche du dégagement aux têtes arrière

Sièges qui manquent de soutien

Visibilité handicapée par les piliers A