Nissan Altima 2013: Presque une Infiniti
dimanche, 17 juin 2012
Nashville, Tennessee - Si cette 5e génération de Nissan Altima n'apporte pas grands bouleversements mécaniques, elle en met cependant plein la vue côté technologie avec des gizmos vraiment géniaux. Avec, en prime, une silhouette et un luxe intérieur qui ne dépareraient pas une salle d'exposition Infiniti.
Interieur
(15/20)
Technologie
(13/20)
Mécanique
(13/20)
Comportement
(12/20)
Conclusion
(13/20)

Fiche technique

MarqueNissan
ModelAltima
Année2013
MoteurQuatre cylindres (2,5L), V6 (3,5L)
TransmissionCVT (adios, la manuelle!)

Dedans comme dehors

Regardez ces nouvelles courbes musclées et élancées: l'Altima 2013 s’éloigne définitivement du sympathique design connu et reconnu, pour adopter quelque chose de très… "Infiniti-esque". C’est élégant et racé avec tout ce chrome, mais c'est aussi un brin confondant... avec des voitures plus luxueuses.

L'habitacle est quant à lui digne d'une voiture plus luxueuse, surtout dans sa livrée de cuir (voyez nos photos). Les matériaux sont de bonne facture, l'insonorisation est supérieure et les commandes, sans être minimalistes, sont logiques et faciles d’apprivoisement.

On aime particulièrement cet écran presque tri-dimensionnel qui, devant les yeux du conducteur, qui remplace les traditionnels affichages. Mais plus encore, on aime ces sièges (avant) dits «zéro gravité», une technologie apparemment puisée chez la NASA et qui se traduit par les baquets parmi les plus confos de l'heure.

Technologie

On a aussi fait débouler dans la nouvelle Altima des gizmos qui ne sont même pas offerts à bord de voitures plus haut de gamme. Pensez alerte de circulation transversale, lecture des textos (avec le nouveau Nissan Connect) et le dispositif d'aide au gonflage des pneus.

Le quoi? Le dispositif d’aide au gonflage des pneus, celui qui vous avise d’un coup de klaxon, lorsque vous gonflez vos pneus, que la pression recommandée est atteinte. C’est carrément génial.

Ou... «idiot proof», comme a lancé un collègue.

Mécanique

Mine de rien, c’est 20 ans d'Altima que nous célébrons avec l’arrivée, cet été, de la nouvelle berline intermédiaire de Nissan. Pour ce passage générationnel, toutefois, pas de nouvelle plateforme d'assemblage; on conserve ce qui accueille également les Murano et les Quest. À peine a-t-on élargi la voiture de 3,5cm, sinon les dimensions restent les mêmes, se positionnant dans la bonne moyenne, c'est-à-dire ni trop grandes, ni trop petites.

Pas de motorisation turbo ou à injection directe non plus; on garde les deux moteurs actuels, qu'on a toutefois remaniés pour en réduire la consommation - de 10% pour le V6 de 3,5 litres, à 270 chevaux, voire de 15% pour le quatre cylindres de 2,5L, maintenant à 182 chevaux.

Comportement

Attendez: 15% moins gourmand, c’est méga. Ça signifie, pour la nouvelle Altima, du 5,0L/100km sur l’autoroute, disent les (toujours trop optimistes) cotes de Ressources Naturelles Canada.

Notre essai a été trop court pour confirmer la chose, mais si ça s’avère, ça fera de l’intermédiaire de Nissan la plus frugale de sa catégorie - en excluant évidemment les hybrides et diesel de ce monde.

À qui le mérite? À la transmission CVT - la seule boîte désormais offerte. Vous avez bien lu: la manuelle six rapports n’est plus.

Finie. Bye Bye. Adios.

Pas de problème avec cette CVT repensée (on a allongé sa gamme, instauré des fonctions de maintien et réduit la friction interne)... lorsque combinée avec le V6. Car ce dernier dispose d'assez de couple et, avec lui, monte au volant le passage de sept (sept!) rapports virtuels.

Résultat: à bord de l'Altima 3.5, les accélérations sont dynamiques, les reprises sont onctueuses - de quoi faire oublier la tare CVT.

Mais avec le moteur quatre cylindres, c'est moins heureux. La conduite est moins directe, en plus de se faire haut perchée en révolutions. Des passages au volant auraient été appréciés afin de faire passer la pilule, mais que voulez-vous, les Altima 2.5 n’y ont pas droit.

La direction passe par ailleurs de l'hydraulique à l'électro-hydraulique, dans un bon compromis qui, heureusement, n’annihile pas toutes les sensations de la route. L'Altima profite également de nouveaux amortisseurs (des ZF Sachs, pour ceux que ça intéresse) et du contrôle actif du sous-virage (on appelle ça le "vectoring de couple", chez Ford).

Pour les variantes V6, les ajustements suspenseurs sont toutefois étonnement souples, ce qui livre une expérience trop polie, trop isolée. On aime mieux avec les Altima 2.5...

La voiture n'aurait pourtant pas perdu à montrer plus de fermeté, parce que ça aurait été tout grand compensé par les nouveaux sièges «zéro gravité»...

Conclusion


POUR

- Design à l'Infiniti
- Du 5,0L/100km sur l'autoroute - annoncé
- Aide au gonflage des pneus: quelqu'un aurait dû y penser avant…
- Sièges "zéro gravité" très confos

CONTRE

- Finie, la boîte manuelle: qu’une CVT au menu
- Pas de sièges ventilés, pas de toit panoramique
- Un peu mous, les ajustements suspenseurs pour le V6

FICHE TECHNIQUE : Nissan Altima 2013
Type : Berline intermédiaire
Moteur 1 : quatre cylindres de 2,5L
Performances : 182 chevaux, 180 lb-pi
Consommation : 7,4L ville, 5,0L autoroute
Moteur 2 : V6 de 3,5 litres
Performances : 270 chevaux, 258 lb-pi
Consommation : 9,3L ville, 6,4L autoroute
Boîte : CVT (finie, la manuelle)
Direction : électrique
Prix : à partir de 23 700$
Concurrence : Chevrolet Malibu, Ford Fusion, Honda Accord, Hyundai Sonata, Mazda6, Subaru Legacy, Suzuki Kizashi, Toyota Camry.

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