Nissan Murano: En milieu de peloton
lundi, 7 décembre 2009
La nouvelle génération de Nissan Murano n’est pas tombée très loin de l’arbre. Mêmes bonnes caractéristiques, tenue de route solide, design qui s’apparente à la génération précédente, avec en prime plus de raffinement intérieur, à commencer par une console plus ergonomique. Mais alors qu’à son lancement, le Murano affrontait une concurrence plutôt réduite, la compétition d’aujourd’hui est beaucoup plus féroce. Ce qui le laisse, malheureusement, en milieu de peloton.
Interieur
(14/20)
Technologie
(12/20)
Mécanique
(14/20)
Comportement
(11/20)
Conclusion
(12/20)

Fiche technique

MarqueNissan
ModelMurano
Année2009
MoteurV6 (3,5L) - n'a plus besoin de présentation...
TransmissionCVT

De fait, les récompenses des Meilleurs véhicules de l’Année 2009 décernés par l’Association des journalistes automobiles du Canada ont couronné, dans la catégorie des utilitaires de 35 000$ à 60 000$, non pas le Murano, mais bien le… Ford Flex. Le Nissan a dû se contenter du second rang.

Le Murano est sans doute victime de sa propre popularité. À son arrivée sur le marché, il était l’un des premiers «cross-overs» et il a vite connu le succès. Nissan n’a donc pas voulu trop modifier la formule gagnante et l’utilitaire nous est revenu dans un style extérieur sensiblement le même.

Sauf que ce qui a fait tourner les têtes, il y a six ans, a maintenant du plomb dans l’aile dans un marché où d’autres utilitaires ont, eux aussi, adopté des lignes élancées et sportives, voire carrément distinctives.

Un moteur qui n'a plus besoin de présentation

Le V6 de 3,5L demeure en poste sous le capot du Murano, mais ça, on ne peut le reprocher à personne: cette motorisation n’a plus besoin de présentation. Elle est douce et silencieuse, en plus d’offrir désormais vingt chevaux supplémentaires (à 265 chevaux). Le 0-100km/h demande 8,2 secondes; c’est dans la bonne moyenne et les reprises ne manquent pas d’air.

S’adjoint l’une des boîtes à variation continue (CVT) la plus efficace et la plus discrète qui soit – à mon avis, seuls Nissan et Mitsubishi sont en mesure d’offrir cette technologie avec dignité. Oh, et tout nouvellement, Subaru. Pour tout dire, j’étais absolument sûre, avant de jeter un œil sur les spécifications du véhicule Nissan, d’avoir affaire à une bonne boîte automatique…

Avec une nouvelle configuration de suspension plus souple, de même qu’une plateforme d’assemblage et une direction s’inspirant de l’Atlima, le Murano offre une conduite davantage « berline » que « camion. Le hic, c’est que cette conduite est sans saveur.

Oh, tout va bien : la tenue de route est solide, le comportement est équilibré et le confort est au rendez-vous. Mais l’emphase est davantage sur le «crémeux» que sur le dynamique avec, pour résultat, que l’on oublie rapidement que l’on se trouve au volant. On pilote alors en mode automatique, sans émotion et presque dans l’ennui.

Sophistication intérieure

C’est plutôt dans l’habitacle que le nouveau Murano gagne ses galons. Tout, dans les matériaux, la disposition et l’assemblage, font preuve d’une sophistication supérieure à la première génération – et à ce qui se fait en général dans la catégorie. À la console, les petites commandes peu intuitives à manipuler ont fait place à une planche de bord plus ergonomique, Dieu merci.

Nissan a résisté à l’appel de la troisième banquette, ce qui laisse un espace très généreux aux passagers arrière. Le cargo est vaste, rehaussé qu’il est d’une espèce de range-tout dans la plancher qui s’ouvre comme une boîte à surprise. Très pratique pour y ranger ce qui doit rester en place.

Au passage générationnel, le Murano a perdu sa caméra de recul de série qui était, jusqu’à présent, offerte même sur le modèle de base. Pour tout dire, cette dernière version (S à 38 298$) est fort dénudée : pas d’ajustement électrique des sièges ni de commandes audio au volant pour elle, pas de phares antibrouillard ni d’essuie-glace sensibles à la pluie, pas de radio satellite et encore moins de sièges chauffants. Quand on veut se gâter un peu, la facture grimpe vite…

En substance, le Murano continue de faire ce qu’il a toujours bien fait, mais il a perdu ce petit zest qui le distinguait et sa seconde génération ne révolutionne pas comme la première. C’est un peu comme s’il s’était dépassé lui-même avant l’heure…


POUR

- Plus de raffinement intérieur
- Motorisation douce et silencieuse
- L’une des meilleures CVT du marché

CONTRE

- Pas de caméra de recul dans la version de base
- Conduite « en mode automatique »
- Design qui a perdu de sa distinction


FICHE TECHNIQUE : Nissan Murano 2009
Type : Utilitaire intermédiaire, cinq passagers
Moteur : V6 de 3,5L
Performances : 265 chevaux, 248 lbs-pi
Boîte : CVT (à variation continue)
Traction : intégrale (de série)
Consommation moyenne : 10,4L/100km
Roues : 18 ou 20 pouces
Cargo : 923 litres (2311 litres banquette rabattue)
Sécurité de série : freins ABS, six coussins gonflables, système de stabilité
Remorquage maximal : 1588kg
Fabrication : Kyushu, Japon.
Prix : à partir de 38 298$

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