Volkswagen Touareg 2011: Pourquoi choisir?
lundi, 15 mars 2010
Florence, Italie – Rares sont les constructeurs en Amérique du Nord qui proposent la motorisation hybride et celle diesel. Soit c’est l’une, soit c’est l’autre… ou soit ce n’est du tout. Alors, bravo pour Volkswagen qui s’est demandé : Pourquoi choisir? Et qui, à cette question existentielle, a répondu : On peut tout avoir.

Fiche technique

MarqueVolkswagen
ModelTouareg
Année2011
MoteurV6 (3,6L), V6 TDI (3,0L), V6 (3,0L) et élect.
TransmissionAutomatique 8 rapports

Le nouveau Touareg nous arrivera donc en version TDI (automne prochain) et en version hybride (année-modèle 2012). Il s’agira alors du tout premier véhicule hybride pour le constructeur allemand.

C’est dire que pour la frugalité sur autoroute, on pourra encore choisir le V6 TDI (3,0 litres) avec ses 225 chevaux et son impressionnant 406 lbs-pi de couple. À l’autre bout du spectre, la conduite urbaine pourra nouvellement compter sur la propulsion essence-électricité, pour un combiné – attention, roulements de tambour… – de 8,2L/100km. C’est excellent – en autant que ça s’avère.

Y’a du Cayenne, là-dessous…

Le Touareg de base continuera d’être propulsé par un V6 à essence (3,6 litres) à injection directe de 276 chevaux. La transmission automatique gagne deux rapports, pour un grand total de huit – seul BMW et Lexus en offrent tout autant.

Toutefois, ce V6 est non seulement l’un des moins puissants à se lover sous le capot de l’utilitaire, il est aussi celui qui bouffe le plus (9,9L/100km). Sur papier, il avale le 0-100km/h aussi vitement que le V6 TDI, soit en 7,8 secondes. Mais dans les faits, ses reprises semblent moins convaincantes.

C’est que le Touareg TDI l’a vraiment, l’affaire. Sa conduite est dynamique, sa tenue de route sportive (n’oublions pas qu’il partage sa plateforme avec le Porsche Cayenne) et ses accélérations sont puissamment linéaires. La nouvelle boîte à huit rapports est douce et d’une belle logique – jamais nous n’avons senti le besoin de nous mêler de sa course.

La direction est également un charme à manier, tant pour sa précision que pour sa légèreté, pendant que la suspension mise davantage sur la fermeté que sur le confort – on aime. Ceci dit, on aimerait que la suspension à air optionnelle rejoigne notre marché, mais une question de coût nous privera sans doute de ce système à trois modes bien distinctifs. Dommage…

On laisse tomber le « X »

Justement, parlons de privations : il nous faut oublier, en Amérique du Nord du moins, le véritable système 4x4 4XMotion dont bénéficiait la 1ère génération de l’utilitaire. Le nouveau Touareg s’amène désormais qu’en 4Motion, sans le « X », une simple traction intégrale permanente assurée par un différentiel à glissement limité Torsen.

C’est peut-être une grande perte pour les randonnées perdues en forêt, mais la décision est logique : ça sauve des pièces, donc du poids et du carburant. Et de toute façon, qui mènera son Touareg de près de 50 000$ dans les bois? Les plus aventureux qui les capacités hors-route de l’actuel Touareg devront… déménager en Europe, là où le 4XMotion continue d’être offert.

Un premier Volks hybride

Et l’hybride, dans tout ça? Le Touareg qui se veut « vert » a choisi un système parallèle comme chez Lexus/Toyota et qui vise d’abord la performance. Avec ses 374 chevaux combinés, cette variante hybride sera le « top of the line » de notre gamme.

Le V6 TSI (turbo) de 3,0 litres et son moteur électrique de 35kw promettent un 0-100km/h en 6,5 secondes, mais l’économie d’essence d’un quatre cylindres. La puissance est certes au rendez-vous, mais le freinage est beaucoup trop mordant et si rien n’est fait à ce sujet, il y a des passagers qui vont se plaindre d’être projetés contre leur ceinture de sécurité…

Enfin, la transition entre les deux motorisations est imperceptible et le V6 sait souvent se taire jusqu’à concurrence de 40km/h , à condition que l’on soit très, très gentil avec l’accélérateur.

Touareg un jour, Touareg toujours…

Avec cette 2e génération de Touareg, l’hérédité est sauvée, esthétiquement parlant. On reconnaît l’utilitaire au premier coup d’œil, avec en prime des concavités qui ornent nouvellement les portières et qui donnent un air plus musclé, plus contemporain. Par contre, la nouvelle grille (mince) de Volkswagen manque ici de punch. Vite fait, on dirait soit une grosse Golf soufflée, soit un Touareg écrasé…

Quelques mots sur l’habitacle : luxe, grande classe, assemblage irréprochable et insonorisation de qualité, bref de quoi lancer le Touareg contre la concurrence des marques de luxe qu’il entend affronter. Aussi, avec un empattement allongé de 38mm, les genoux arrière profitent d’un dégagement qui a presque doublé – c’est majeur.

Nous accordons une note de 10/10 pour les sièges (redessinés) hyper-confortables et versus l’actuelle génération, le tableau de bord est plus dégagé (oh bonheur!), avec moitié moins de commandes à manipuler.

Si tout va bien, le système « start-go », qui fait s’éteindre le moteur lors des arrêts en circulation, nous sera proposé quelque part en 2011 et ce, pour toutes les versions V6, hybride ou pas. Voilà qui réduira de belle façon la consommation du véhicule qui, s’il a perdu quelque 200 kilos au change générationnel, fait quand même osciller la balance à plus de deux tonnes métriques…

 

FICHE TECHNIQUE

Volkswagen Touareg 2011

Utilitaire cinq portes, cinq passagers

Moteur 1 : V6 FSI (injection directe) à essence, 3,6 litres

Performances : 276 chevaux, 266 lbs-pi

Consommation combinée (norme européenne) : 9,9L/100km

0-100km/h : 7,8 secondes

Moteur 2 : V6 TDI turbodiesel, 3,0 litres

Performances : 236 chevaux, 406 lbs-pi

Consommation : 7,4L/100km

0-100km/h : 7,8 secondes

Moteur 3 hybride (année-modèle 2012) :

V6 TSI (turbo à injection direction), 3,0 litres et moteur électrique de 35 kw

Performances (combinées) : 374 chevaux, 428 lbs-pi

Consommation : 8,2L/100km

0-100km/h : 6,5 secondes

Transmission : automatique à huit rapports avec mode manuel

Traction : intégrale permanente 4Motion

Suspension : à double triangulation (avant et arrière)

Cargo : 580 à 1642 litres (hybride : 433 à 1555 litres)

Remorquage maximal : 3500 kilos

Construction : Bratislava, Slovaquie

Concurrence : BMW X3 et X5, Cadillac SRX, Infiniti FX, Lexus RX350, Lincoln MKX, Mercedes GLK et Classe M, Volvo XC60 et XC90.

Arrivée chez les concessionnaires : octobre 2010 (hybride : année-modèle 2012)

Prix : sensiblement les mêmes qu’actuellement

 

POUR

Conduite sportive

Habitacle digne des constructeurs de luxe

Moteur V6 TDI doux, puissant et peu gourmand

Pourquoi choisir : version hybride dès l’an prochain

Impressionnante capacité de remorquage

 

CONTRE

Fiabilité « sous la moyenne » pour la première génération

Beaucoup de « gadgets » qui ne viennent pas jusqu’à nous

La 2e génération perd ses aptitudes « off-road »

Pas de suspension à air pour nous

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