... c'est pas si tant pire le calvaire! (partie II)
mercredi, 17 février 2010
Vous savez quoi? Je pense que personne ne savait vraiment dans quoi il s'embarquait, en décidant de conduire des Smart jusqu'à Inuvik. Pas nous, journalistes, pas même les gens de Smart/Mercedes. Et mine de rien, de pouvoir y aller et, surtout, d'en revenir en un seul morceau, constitue tout un exploit. Mais que la journée a été rude...

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JOUR 3: Nos Smart affrontent la tempête polaire

Pas facile, de rouler 780 kilomètres dans la tempête polaire. L'autoroute Dempster a aujourd'hui montré de quel bois elle se chauffait en nous envoyant poudrerie, flèches de neige et visibilité réduite, voire carrément nulle. La dernière sortie de route d'hier nous a tous donné la frousse. Son auteur a expliqué que les roues de sa Smart ont été prises au piège de la neige compactée sur le bas-côté: "J'ai bien tenté de ne pas freiner et de ramener la voiture sur la chaussée, mais on a frappé quelque chose et on s'est mis à faire des 360 degrés d'un bord à l'autre de la Dempster."

Le duo qui roulait derrière a eu encore plus peur, si c'est possible: "Nous les avons vu se mettre à tournoyer dans un nuage de neige et on s'est dit: Merde, on va les heurter de plein fouet et les envoyer à l'hôpital." Comment se fait-il que tout le monde s'en soit sorti sans égratignure? La chance, oui, mais aussi l'habileté des conducteurs qui ont mis en pratique ce que l'on nous enseigne dans les cours de conduite de performance: "Qu'importe ce qu'il arrive, n'arrêtez surtout pas de conduire."

La peur est bonne conseillère. Au déjeuner ce matin, la douzaine de journalistes qui participe à cette aventure nordique décide, de concert, de ralentir le tempo. Certes, c'est une longue journée de route qui nous attend, mais la sécurité prime et on veut tous en revenir indemne. Le mot est donc passé: pas plus vite que 100km/h, moins si les conditions l'imposent. En dix ans de journalisme automobile, c'est la première fois que j'entends mes collègues demander à ce qu'on roule moins vite...

La route est longue-longue-longue

Et moins vite nous sommes allés. Les conditions météo, très changeantes dans cette région polaire, nous servent un cocktail de précipitations qui nous font d'abord dire qu'on ne rentrera pas à Dawson avant 22h du soir - voire qu'on ne rentrera pas du tout. À midi, en nous arrêtant au Eagle Plains, le seul hôtel à des centaines de kilomètres à la ronde, nous n'avons accompli qu'un tiers du trajet. Un brin de découragement flotte dans les troupes...

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