Volks Jetta Hybrid: l'hybride cowboy

Essais routiers
vendredi, 16 novembre 2012
Sa première hybride au Canada (avez-vous remarqué que le Touareg Hybrid n’est jamais débarqué chez-nous?), le constructeur Volkswagen veut la commercialiser comme «l’fun» à conduire. Ce n’est certes pas nous qui allons le contredire. Car avec la Jetta Hybrid, on est indéniablement en train de faire entrer le… cow-boy dans la bergerie.

Santa Fe, Nouveau-Mexique – Oui, la Jetta hybride est plaisante à conduire. On est loin de la puissance sèche et du manque de vigueur qui, généralement, compose l’expérience hybride – du moins, celle accessible aux portefeuilles normaux.

Même que les différences entre l’hybride de Volkswagen et les autres sont suffisantes pour qu’on excuse le constructeur d’arriver si en retard au Saloon. Rappelons que les premières hybrides font leur rodéo sur notre marché depuis maintenant 12 ans…

Un, deux, trois…

Donc, ces différences. De un, et contrairement à la Prius, Volkswagen n’a pas concocté une hybride en elle-même, mais a plutôt choisi d’annexer une motorisation électrique à une berline que l’on connaît déjà pour son (bon) comportement germanique.

De deux, la Jetta Hybrid adopte des roues, une calandre et quelques autres discrets éléments visuels exclusifs. Rien pour crier «  Vert! », ni pour épicer une sauce esthétique au demeurant générique, mais ça a l’avantage d’un aérodynamisme amélioré de 7%.

De trois, le constructeur a jeté son lasso autour de composantes que l’on apprécie particulièrement, telle la suspension arrière à multibras de la Jetta GLi. Si vous voulez notre avis, c’est là l’un des meilleurs coups que Volkswagen pouvait tirer. Tout comme on a misé, d’ailleurs, sur du verre laminé et plus épais là où ça compte, pour une insonorisation accrue.

… turbo!

Autre excellent tir de Volkswagen : ne pas tomber dans le panneau CVT et plutôt offrir… une automatique à double embrayage à sept rapports. Oui, monsieur, la « DSG » avec – ne riez pas – le mode sport. Par ailleurs, la direction a bien été ajustée et ne laisse pas transparaître son assistance électrique.

Au lieu de dégainer un nouveau moteur (et les investissements que ça aurait entraîné), Volks a mis en selle le quatre cylindres de 1,4L turbo à injection directe développé pour ses nouvelles Golf et Audi A3. Vous avez bien lu : un turbo dans une compacte hybride. C’est comme de faire entrer un Stetson dans une soirée Tupperware...

Le cœur électrique? Évidemment, des batteries au lithium-ion. On a aussi droit à un dispositif en parallèle (le moteur électrique est intégré à la transmission) comme pour le Touareg Hybrid, mais… « ce n’est pas le même moteur, ce n’est pas la même transmission et ce ne sont pas les mêmes batteries », précisent les ingénieurs.

Qu’importe le « boost »

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